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UNE ODE AU PRAGMATISME

23 Nov, 2021

Seule la victoire est belle ! Aussi apprécions celle des Columérins (23-20) vendredi soir à Narbonne, même si la manière n’était pas au rendez-vous d’une rencontre qui n’a jamais atteint les sommets du rugby, avec un arbitrage au diapason. Cette victoire, la quatrième en déplacement, acquise dans l’Aude en déclamant une ode au pragmatisme, leur permet de reprendre après onze journées la troisième place de la Pro D2 (37 points) — la deuxième au classement britannique, mais ça c’est pour les entraîneurs — sur les talons d’Oyonnax (38) tout en ayant concédé un point à Mont-de-Marsan (43), toujours euphorique. Mais le plus important est l’écart avec le premier non-qualifiable à ce jour, Nevers, relégué à onze longueurs.

Bien sûr, cela n’est que provisoire, mais tout de même révélateur de la qualité de l’équipe à la Colombe, la seule à avoir pris des points à chaque match.

Le succès a été entériné à trois minutes de la fin par un essai de Youssef Saaidia validant un ballon porté après une touche de pénalité cette fois parfaitement exécutée. Auparavant, les Columérins avaient éprouvé de grosses difficultés en conquête. Ballons perdus et indiscipline les avaient empêchés de mettre leur jeu en place. Cependant, leur solidarité en défense et leur réalisme leur avaient offert un matelas de treize unités (16-3) avec, au passage, un bel essai signé Alexis Palisson — un clin d’œil dix ans après à la finale mondiale de 2011 disputée par l’ailier columérin face aux Blacks — servi par une audacieuse et judicieuse « sautée » de Ugo Seguela. Mais enfoncés une première fois sur un ballon porté (Rochier), ils avaient relancé les Audois après la sirène de la mi-temps (16-10).

 

Revigorés, les Narbonnais allaient ensuite se battre avec courage, le plus souvent de manière désordonnée malgré une deuxième réalisation, toujours sur ballon porté (Chaput), pour prendre l’avantage (20-16) à un quart d’heure du terme. Jusqu’à cette ultime offensive maîtrisée des Columérins, toujours présents au combat dans les moments délicats en respectant l’adage : « Il ne faut pas jeter le manche après la cognée ».

Leur succès a donc été acquis par une voie étroite, truffée de chausse-trappes, avec un ensemble encore remodelé, certaines rotations étant cette fois dictées par les nombreuses blessures affectant l’effectif. Le jeune talonneur des espoirs Antoine Marty-Rybak a ainsi pu bénéficier de quelques minutes de temps de jeu, ses premières en Pro D2. Et ce succès relance la dynamique après le couac de la réception des Carcassonnais. Des réglages seront toutefois nécessaires avant d’accueillir ce vendredi une formation vannetaise qui, petit à petit, se refait une santé. En attendant, « carpe diem ».

 

Jean-Paul Pronzato

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