Edoardo Gori attaque sa 3ème saison sous les couleurs columérines. À 31 ans, notre demi de mêlée apporte toute son expérience à l’équipe et notamment à ses deux jeunes coéquipiers au poste de numéro 9, Ugo Seguela et Robin Graulle. Cette saison, il a déjà participé à sept rencontres et sera titulaire demain soir face à Béziers. De la sélection nationale au déplacement de ce vendredi, notre international italien (69 sélections) décrypte ce début de saison de la Colombe.
Comment juges-tu ton début de saison ?
Il est très bien, je suis content et puis surtout nous gagnons. Nous sommes dans un bon esprit. Et ce qui est important, c’est que nous travaillons bien parce que des fois quand tu gagnes, tu peux te relâcher sur des détails à l’entraînement mais ce n’est pas notre cas.
Comment se passe ta relation avec Ugo Seguela et Robin Graulle ?
Ils m’apportent énormément car ils veulent toujours progresser et apprendre pour être de grands joueurs. Ils me poussent et on le voit à l’entraînement sur les statistiques des GPS, ils sont toujours plus haut que moi ! C’est normal, ils sont plus jeunes mais ça me donne l’envie aussi d’arriver à leur niveau physique. De mon côté, j’essaye de leur apporter mon expérience sur des petits détails. Souvent, ils le font déjà mais le but c’est d’amener de la régularité. C’est ce que demande le haut niveau.
Cette saison, Michele Campagnaro, que tu connais bien, est arrivé. Comment se passe son intégration ?
Ces deux dernières années ont été difficiles pour lui parce qu’il n’a pas beaucoup joué et il a eu une grosse blessure. Mentalement, ce n’était pas évident pour Michele. Aujourd’hui, il est bien intégré dans le groupe. Il aime la convivialité et les joueurs du groupe veulent partager tous ces moments avec lui. Il commence à parler français et ça va venir avec le temps. Dans cette équipe, il n’y a que des bons mecs et c’est une bonne chose sur le terrain et dans la vie quotidienne.
Justement, Michele a été rappelé en sélection pour un stage avec l’Italie. Est-ce que ça te donne des idées ?
J’aimerais, parce que ces moments sont des expériences gravées à vie pour moi. Mais actuellement c’est difficile car il y a de très bons joueurs avec l’Italie et le niveau est élevé. Ici, j’ai la chance d’avoir Ugo Seguela et Robin Graulle, qui me permettent d’élever mon niveau de jeu avec une concurrence saine. Cette sélection, c’est un rêve et un désir, mais pas une priorité car je me sens bien à Colomiers Rugby.
Cette saison, le championnat de ProD2 semble très homogène et relevé. Comment le voies-tu ?
Le niveau de ce championnat est très très haut. La saison dernière, il y avait Vannes et Perpignan qui était au-dessus. Mais cette année, toutes les équipes sont compétitives et sont très compliquées à jouer quand on regarde à la vidéo. Toutes les formations ont évolué dans le jeu, et ce n’est plus une histoire de combat ou d’agressivité comme auparavant. Michele Campagnaro a été surpris également quand il est arrivé. C’est une deuxième division mais le niveau est très élevé.
Comment décryptes-tu ce déplacement à Béziers ce vendredi ?
C’est une équipe compliquée. Ils sont allés gagner à Grenoble et ont failli l’emporter à Bayonne. Elle ne lâche rien et est très agressive sur les phases de ruck, de maul et de mêlée. De notre côté, il faudra être discipliné et présent dans le combat. Selon moi, dans ce genre de rencontre, si les deux équipes mettent le même combat, c’est celle qui sera la plus intelligente dans le jeu qui va l’emporter.
