Le premier bloc de la phase retour de Pro D2, qui ne comportait que quatre étapes, est passé avec, pour Colomiers, un bilan équilibré : deux victoires à domicile dont une de prestige sur le leader ; deux défaites en déplacement. Il a rapporté huit points au club à la Colombe qui en totalise désormais quarante-neuf.
Après la séance de rattrapage effectuée jeudi dernier avec plusieurs candidats au « top 6 » concernés, Colomiers conserve la quatrième place avec trois longueurs d’avance sur un trio composé de Carcassonne, Montauban (son match à Béziers a une nouvelle fois été reporté) et Nevers, neuf sur Aurillac, dix sur Vannes et Provence, douze sur Béziers… Même si, virtuellement, Montauban peut prétendre au quatrième rang, Colomiers reste en position de force pour la qualification derrière Oyonnax, Mont-de-Marsan et Bayonne qui ne seront pas repris.
Ce bloc, dont le Columérin fut à nos yeux Karl Château, précieux renfort dans une troisième ligne impactée par les blessures, nous amène à parler de constance. Non pas de la ville allemande et de son lac, ni de l’humoriste qui n’a pas hésité à dévoiler son opulente poitrine dans le studio d’une radio périphérique lors d’une de ses chroniques sous les regards ébahis puis hilares des personnes présentes ne sachant plus à quel sein de vouer, mais bien de cette constance dans le contenu et donc dans les résultats qui a fait défaut à une équipe fonctionnant depuis l’automne sur courant alternatif. Une alternance de bon, de moyennement bon, et de pas bon du tout n’a pas permis à la formation columérine de poursuivre sur la lancée d’un premier bloc teinté d’euphorie. Manque de maîtrise, scories en conquête, perte de confiance (tout est lié) ont freiné sa progression.
Cependant, nous avons en tête les images du dernier match, face au leader oyonnaxien, celles qui reviennent inévitablement dans les esprits. Elles rappellent les possibilités d’une équipe que la réussite fuyait depuis le mois de novembre. Encore privée de certains cadres mais pas forcément démunie, elle a livré une prestation de haute volée, notamment en première mi-temps, qui autorise beaucoup d’espoir pour la suite d’une compétition passionnante.
Les cartes sont dans les mains de ses joueurs qui tenteront de ne pas les laisser tomber. Ils devront pour cela persévérer sur la lancée du match face à Oyonnax, faire preuve de constance dans la performance, tout simplement.
Pour l’ouverture du prochain bloc, de cinq matchs celui-là, Colomiers jouera vendredi à Aurillac. Les Cantaliens abattront peut-être leur dernier atout dans l’optique d’une qualification. Aux Columérins de les sortir de la route.
Il reste onze journées de saison régulière et, pour conserver son rang, Colomiers devra faire le plein à domicile (6 matchs : Nevers, Béziers, Grenoble, Narbonne, Mont-de-Marsan, Agen) et ramener une ou deux victoires de ses déplacements (Aurillac, Bayonne, Carcassonne, Vannes, Bourg-en-Bresse). Faites vos jeux !
Jean-Paul Pronzato