Le coq et la colombe
Le coq et la colombe n’est pas le titre d’une fable ni celui d’une chanson. Vous n’ignorez pas que le coq est l’emblème national de la France, sans doute en raison du mot latin « gallus » signifiant à la fois « Gaulois » et « coq ». Colomiers Rugby lui fait honneur en utilisant abondamment les fameux « Jiff » (Jeunes issus de la formation française). Le club à la Colombe en avait inscrit dix-huit sur la feuille de match pour l’ouverture à Biarritz ; ils étaient dix-neuf ce vendredi pour la réception d’un autre candidat déclaré à la montée, Grenoble. Et Colomiers a bâti un succès amplement mérité, 27 à 19.
Ce succès, les Columérins en ont creusé les fondations lors d’une première mi-temps aboutie avec deux essais dans la besace : le premier signé Thomas Larrieu après une « penaltouche » et un ballon porté parfaitement maîtrisés ; le second œuvre d’Ugo Séguéla mis sur orbite par Thomas Larrieu pour conclure un très beau mouvement amorcé par une nouvelle prise en touche. Quand la conquête va…
21 à 9 au repos, l’affaire était bien engagée. Encore fallait-il tenir face à une équipe iséroise talentueuse et terriblement joueuse. En s’appuyant sur leur défense, baromètre de l’état d’esprit, les Columérins n’allaient céder qu’une fois (Thomas Lainault en force), mettant leur cœur et leurs tripes sur la pelouse – Maxime Javaux a fini cloué sur place, perclus de crampes.
Club formateur par excellence – Grenoble l’est aussi –, Colomiers Rugby possède un vivier de jeunes talents qui ne demandent qu’à s’exprimer et le staff sait qu’il peut compter sur eux s’ils sont bien encadrés par les briscards de l’équipe. Cette fois, après Louis Descoux, déjà vu en fin de saison dernière, Jérémy Béchu, titulaire vendredi, Ugo Pacome, Pierre-Emmanuel Pacheco et Enzo Salles, les coaches ont donné sa chance à Lucas Paulien-Camy, un ailier plein de culot. Il y en d’autres en salle d’attente…
L’un d’entre eux apparaîtra peut-être sur la feuille pour le déplacement de vendredi prochain à Valence-Romans qui a certainement fait le plein de confiance en laminant Biarritz 55 à 0. « Étonnant, non », aurait dit Pierre Desproges. Nos Columérins sont prévenus.
*Le Columérin du match : Thomas Larrieu.
Jean-Paul Pronzato