Le résumé du match présenté par le Groupe Angelotti.
OFFRANDES
Pour Colomiers, une défaite 35 à 18 d’entrée, ça fait mal. Même sur la pelouse du Biarritz Olympique qui, une fois sa tournée circassienne du printemps et de l’été terminée, a regagné son lieu de résidence. Et, avec son recrutement estampillé Top 14, le BO ne peut se cacher. Il est bâti pour jouer les tout premiers rôles dans cette Pro D2 2023-2024.
Jeudi soir, les Basques n’ont pas volé leur succès. Cependant, si le score colle à leurs ambitions, ils ont dû patienter pour l’assurer jusqu’au moment où les Columérins leur ont ouvert la boîte à cadeaux pour le leur offrir. Un succès trop large eu égard à la physionomie des débats.
En première mi-temps, nos Columérins les avaient bousculés, en dépit de la perte précoce de leur leader, Romain « la poisse » Bézian (5e), pour atteindre la pause sur un score de parité (13-13) flatteur pour des locaux sauvés par le manque d’efficacité des visiteurs dans la zone de marque. Nous pensons à Martin Dulon perdant un ballon qu’il n’avait plus qu’à aplatir au tout début du match ou à un siège de la ligne adverse franchie en une seule occasion par Brett Herron. Et Louis Descoux s’était vu priver d’un bel essai pour un en-avant préalable.
Ensuite, la machine bleue s’est déréglée, malgré une mêlée toujours solide. En difficulté au sol, avec une défense aux oublis étonnants, Colomiers a vu l’indiscipline et la nervosité gagner ses rangs pour aboutir à l’exclusion de Maxime Granouillet, le meilleur jusque-là, à un quart d’heure de la fin. Avec beaucoup de réussite, les Biarrots se sont jetés sur les offrandes.
Voilà, c’est comme ça. Ce n’est qu’un début pour une équipe rebâtie durant l’intersaison. Elle a sans doute encore besoin de temps. « Une équipe, c’est un puzzle qu’il faut construire pièce après pièce », a pour habitude de dire José Mourinho, le « bad play-boy » des bancs de touche du football européen.
Et, à Colomiers, un club formateur dans l’âme qui ne va pas chercher des superstars, il y a tout de même du talent symbolisé par une jeunesse enthousiaste et enthousiasmante. Rendez-vous vendredi prochain (19h30) pour suivre l’avancée du puzzle lors de la réception de Grenoble.
*Le Columérin du match : Louis Descoux.
Jean-Paul Pronzato