Un naufrage
Battu 25 à 6 mercredi soir à Dax, Colomiers a reçu un parpaing (des Landes) sur ses ambitions. Les Columérins ont sorti toute la panoplie des mauvais élèves : des oublis défensifs —la défense, c’est la base !—, des joueurs pris de vitesse, sans inspiration, parfois dans l’improvisation et non dans la construction, des étourderies, des imprécisions… Une gabegie. Les quatre premiers matchs, malgré deux victoires, avaient laissé poindre des lacunes entre de bonnes séquences, mais, là, quel désastre !
Dominés dans tous les secteurs, nos Columérins n’ont pu mettre leurs hôtes en danger, gâchant leur seule occasion de la première mi-temps en se faisant contrer un ballon porté à cinq mètres de la ligne. Un énième ballon perdu, le total dépasse la vingtaine.
Les Dacquois ont profité de ces errances pour inscrire deux essais dans les dix premières minutes face à des visiteurs incapables de réagir. Et que dire du troisième, en seconde période, mi-gag, mi-cadeau.
Avec un navire sans gouvernail, le naufrage était inévitable. Déterminés, les Landais n’ont pourtant pas déclenché une tempête digne des 40e rugissants. Pris dans cette tourmente, les jeunes n’ont pu cette fois apporter leur fraîcheur et leur tonus.
Après cette troisième défaite, Colomiers se retrouve en fâcheuse posture (14e avec 9 points, un de plus que Rouen et Biarritz qui occupent la zone rouge) à la fin du premier bloc de cinq rencontres, à deux longueurs du promu dacquois que certains renvoyaient déjà en Nationale après les deux premières journées. Les dix-sept blessés — Anthony Coletta, touché à une main, s’ajoute sur la liste — ne peuvent tout expliquer.
Il est temps de se remettre la tête à l’endroit. Une remise en question générale s’impose pour espérer sortir des profondeurs du classement — mathématiquement, tout est heureusement encore possible — alors que se profile, le mardi 26 septembre, la réception de l’ogre aixois. Un nouvel échec placerait le club à la Colombe dans les conditions d’une saison galère. Pas question de revivre 2018-2019… Allez, il reste vingt-cinq matchs.
*Le Columérin du match : néant
Jean-Paul Pronzato