Vainqueur de Montauban 24 à 20 en ce dernier vendredi d’avril, Colomiers a, une fois encore, alterné le bon et le moins bon, offensivement comme défensivement, au cours d’une rencontre dont le club à la Colombe n’a cependant pas volé le gain.
La soirée fut teintée de tristesse avec la sérieuse blessure à une épaule de Thomas Girard après moins d’une demi-heure de jeu. En cette fin de saison, le valeureux Manosquin tirait les dernières cartouches d’une belle carrière et il méritait une sortie par la grande porte et non sur une civière.
Paul Pimienta, victime d’un plaquage cathédrale asséné par l’ancien columérin Josua Vici, avait déjà quitté la pelouse. Pour lui, la messe était dite, pour son « bourreau », logiquement exclu, aussi.
Avec seulement deux « petits » sur le banc, le staff a dû procéder à une réorganisation des lignes arrières — elle a pesé sur les événements — et nous avons même vu, en fin de match, Jérémy Béchu au centre de l’attaque.
Au rang de la tristesse, pointons encore le regrettable comportement d’un groupuscule de supporters montalbanais dits « ultras » au langage de caniveau. Inutile de tenter de leur expliquer le sens du mot « fair-play ». On en connaît qui devraient suivre les conseils de l’Oncle Fernand et ne « jamais quitter Montauban » afin d’éviter de les « briser menu » aux autres.
Quant à l’arbitre, Thomas Chérèque, souvent pointé du doigt, si certaines de ses décisions (ou non-décisions) n’ont pas toujours été bien comprises, il a eu le mérite de tenir une rencontre dont les débats auraient vu virer du sulfureux au belliqueux, et aux bourre-pifs même « en pleine paix ».
Les Columérins ont certes manqué des occasions, mais ils ont tout de même inscrit quatre essais par Joseva Tamani (ils évoluaient alors en double supériorité numérique et ils n’ont pas refait le coup de Brive…), Fabien Perrin, un Jack Whetton régénéré et Andrew Ready. Le troisième fut superbe, au bout d’une action de soixante mètres amorcée par Brett Herron, relayée par Rodrigo Marta et Mathis Galthié, et conclue par Fabien Perrin.
Évidemment, nous pouvons regretter ceux offerts à Yvan Reilhac et Kyllian Ringuet symbolisant la bravoure des Tarn-et-Garonnais venus à Michel-Bendichou pour essayer de prendre des points indispensables pour échapper au barrage de maintien sur le terrain du finaliste de Nationale. Le bonus défensif sera peut-être insuffisant.
Et Colomiers ? Toujours neuvième, le club à la Colombe peut-il encore rêver d’une qualification ? Il n’est qu’à cinq points du « top 6 » mais il lui faudrait gagner ses deux derniers matchs et bénéficier d’un sacré concours de circonstances. Lourdes n’est pas si loin… Mieux vaut savoir raison garder. « Faut pas rêver » est une excellente émission de télévision. Dans deux semaines, les Columérins iront à Grenoble où l’ogre alpin dévore tout en ce moment. Finir honorablement la saison lors de la réception de Valence-Romans, ce ne serait déjà pas si mal.
*Le Columérin du match : Romain BÉZIAN
Jean-Paul Pronzato