Embourbés
Battus 30 à 17 à Aurillac vendredi soir, les Columérins laissent la sixième place à leurs hôtes à l’issue de la vingtième étape de cette Pro D2 toujours pleine de rebondissements. Mais ils restent à l’affût, à une longueur, en compagnie de Dax et Brive. La qualification sera difficile à décrocher, mais, tant que mathématiquement tout reste possible, il faut y croire. « Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre. » (Dostoïeski)
Que retenir de ce match ? À l’entame, le moteur haut-garonnais était grippé, comme certains joueurs prévus pour ce déplacement et victimes de ce virus hivernal qui a obligé le staff à revoir ses plans. Ainsi Hugo Pirlet a-t-il été appelé au dernier moment pour suppléer Michael Simutoga alors qu’il n’était pas prévu sur la feuille.
Nos Columérins, embourbés dans la gadoue cantalienne (le ciel a généreusement arrosé la pelouse), ne sont pas parvenus à tenir le ballon pour investir le camp local, à perturber les arrières adverses au pied, et ils ont dû attendre près d’une demi-heure avant de se montrer enfin dangereux. Sans réussite. Au contraire des Aurillacois et de leur pack dominateur qui leur a permis d’inscrire un deuxième essai juste avant la pause par Antoine Aucagne après celui de David Delarue, au bout de dix minutes, au terme d’une très belle action collective laissant la défense visiteuse sans réaction.
20 à 3 : le mal était fait. De manière sporadique, les Columérins ont ensuite fait illusion pour inscrire tout de même deux essais par Jean Thomas, récupérant en fond de touche un lancer raté des Cantaliens, et Andrew Ready en force. Ces réalisations ont permis d’ôter le bonus offensif à leurs adversaires qui pensaient le tenir après une percée d’AJ Coertzen au début d’une seconde période marquée par une orgie de ballons perdus — des deux côtés, on a atteint la vingtaine. Mais, soudés derrière leur pack dont la réputation n’est plus à faire, les Cantaliens n’ont pas été véritablement inquiétés.
Alors, nous pouvons toujours nous dire que seuls les Vannetais sont parvenus à prendre la forteresse de Jean-Alric (c’était début septembre), que les conditions de jeu ont bénéficié aux locaux, que la deuxième mi-temps columérine fut meilleure (ou moins mauvaise). Maigre consolation.
Une fois de plus, après un déplacement — c’est loin Montauban ! —, nous implorons une réaction à domicile, vendredi prochain, face à Biarritz, et il conviendra de se méfier d’une bête blessée.
*Le Columérin du match : Aldric LESCURE
Jean-Paul Pronzato