La bonne étoile
Vendredi soir, dans la Drôme, les Columérins n’ont pas suivi l’étoile du berger, navigateur des Rois Mages en leur temps, mais leur bonne étoile, celle de la volonté. Elle leur a permis de renverser le cours du match pour s’imposer, 29 à 24, sur la pelouse de Valence-Romans.
Car, après une bonne entame ponctuée par un essai de Joaquin De La Vega au bout de quatre minutes entièrement à leur avantage, nos Columérins furent bousculés par des Valentino-Romanais joueurs et misant sur des chandelles et leur vivacité pour les perturber. Menés au repos (8-17), les Columérins se décidèrent ensuite à apporter à leurs hôtes des présents sous formes de flèches empoisonnées sorties de leur carquois : une interception de Ugo Pacome pour scorer 70 mètres plus loin ; une folle chevauchée de 80 mètres de Rodrigo Marta pour le troisième essai et, enfin, un joli mouvement collectif impulsé par des joueurs sortis du banc pour le quatrième inscrit en mode lutin par Arthur Diaz.
Quatre essais et vingt-neuf points, les Columérins venaient de réussir leur meilleure performance offensive de la saison en déplacement. Leur « record » était de vingt-quatre lors de la défaite (24-25) à Dax (3e journée).
Pour signer leur troisième succès à l’extérieur — ils n’avaient plus gagné loin de Michel-Bendichou depuis trois mois et demi —, les Haut-Garonnais purent s’appuyer sur de belles séquences défensives, même si des erreurs leurs coûtèrent trois essais (Roux, Marrou, Pontanier) et ils firent preuve d’un certain réalisme avec, notamment, une conquête correcte. Finalement, malgré une longue période passée sous pression, la victoire paraît logique. Elle replace, après la seizième journée (la première de la phase retour), le club à la Colombe au septième rang (37 points) à six longueurs du sixième, Soyaux-Angoulême, en attendant la réception vendredi prochain du cinquième, Dax, auréolé d’un brillant succès bonifié sur Brive.
Avant de conclure, nous devons déplorer le « désossage » subi en fin de rencontre par Joaquin De La Vega chargé par un taureau furieux nommé Mosese Mawalu. Avec une application stricte du règlement, son carton jaune aurait dû virer au rouge, comme celui infligé avant la pause à Alex Bruchet. Mais l’arbitre a toujours raison… Ne boudons pas le plaisir de la victoire.
*Le Columérin du match : Rodrigo MARTA
Jean-Paul Pronzato