LA FROUSSE AUX TROUSSES
Que retenir de ce Colomiers-Aurillac ? L’essentiel : la victoire, bien sûr, 22 à 19, la deuxième en deux journées de Pro D2 pour nos Columérins. Certes, elle est étriquée, mais nullement usurpée face à de valeureux Cantaliens qui ont pu y croire jusqu’au bout après avoir été malmenés en première mi-temps.
Quarante minutes durant, les gars de la Colombe, disciplinés, ont produit du jeu, malgré la pluie, à partir d’une défense hermétique ne laissant que des miettes à leurs adversaires (2 pénalités) en leur interdisant toute approche de l’en-but. Ce socle leur a permis de lancer de beaux mouvements récompensés par un essai signé Vincent Pinto après un relais d’Aldric Lescure à la réception d’un ballon déplacé au pied par Ugo Pacome. Cet essai aurait pu (dû ?) ne pas être le seul, mais un manque de précision et de réalisme dans la zone de marque a annihilé trois occasions et le 13 à 6 de la mi-temps n’était pas cher payé pour les Aurillacois.
Au cours du deuxième acte, les Columérins se sont compliqués la vie et, dans des conditions dignes d’un match d’hiver dans le Cantal, ils ont remis en selle leurs adversaires. Ceux-ci, s’appuyant sur leur pack, ont pu faire des misères à une défense alors aux abois, poussée à la faute et prise en défaut par Lucas Oudard. À 25 minutes de la fin, tout était à refaire (16-16) et la peur rôdait.
Les Columérins ont fait le dos rond, solidaires et courageux. « La peur est une réaction, le courage est une décision », disait Winston Churchill. Une ultime pénalité, obtenue par la mêlée et transformée par Joachin De La Vega, les a délivrés.
Ce succès, il convient de l’apprécier à sa juste valeur. La rencontre fut d’une meilleure tenue que celle de la semaine précédente à Mont-de-Marsan. Le classement ? Mieux vaut ne pas trop s’y attarder – Colomiers partage la première place avec quatre équipes. Il reste 28 matchs. Au vu de l’ensemble des résultats des deux premières journées, la compétition s’annonce teintée de folie. Pour Colomiers, le prochain rendez-vous, vendredi 13 (superstitieux s’abstenir) à Dax (l’une des cinq formations à deux victoires), ne sera pas de tout repos et de la solidité du verrou dépendra une fois encore le sort de la rencontre.
*Le Columérin du match : Caleb TIMU
Jean-Paul Pronzato