L’audace et la défense
Nous avions laissé les Columérins au mois de mai par un crépuscule rugbystique. Nous les avons retrouvés sous un jour nouveau en ce dernier vendredi d’août, à l’aube d’une saison que nous souhaitons emplie de promesses. Ce jour s’est levé sur un succès à Mont-Marsan, 18 à 16, laborieux certes mais logique, avec six joueurs formés au club dans le XV de départ — trois autres étaient sur le banc.
Les hommes du trio Sarraute-Berneau-Nicot ont validé ce succès par deux choix audacieux : celui tout d’abord d’opter pour une touche, au terme du premier quart d’heure, au lieu de taper une pénalité abordable a permis à Thomas Larrieu, poussé par le pack, de franchir la ligne ; puis, au cœur du deuxième acte, celui de Pablo Dimcheff jouant à la main une pénalité dans son camp au départ d’une action conclue, après trois relais, par une valise d’une soixantaine de mètres de Ugo Pacome.
La base de la victoire reste cependant la défense où les Columérins ont affiché caractère et solidarité. Elle n’a cafouillé qu’une fois permettant au centre landais Nacani Wacaya de marquer au milieu d’une première période à l’avantage de son équipe qui avait alors mis la main sur le match. Cet essai faisait suite à une boulette de Rodrigo Marta. Sur le coup, son audace n’a pas été récompensée. L’ailier portugais a prouvé par la suite qu’il n’était pas qu’un sprinteur slalomeur en montrant lui aussi, si besoin était, son savoir-faire en matière de défense.
Menés à la pause (5-16), les Columérins ont desserré l’étreinte adverse, condamnant leurs adversaires au pain sec et à l’eau (aucun point après la pause) alors qu’une autre eau, tombée du ciel, venait doucher leurs espérances.
Sous la houlette de leur nouvel ouvreur, l’Argentin Joaquín De La Vega, monté en régime au fil des minutes après avoir réglé la mire dans ses tentatives au but, les hommes de la Colombe ont pris le contrôle des opérations. Tout ne fut pas parfait avec de nombreuses scories (indiscipline ; ballons perdus), surtout en première mi-temps — des imprécisions de saison, espérons-le —, qui expliquent que la rencontre n’a jamais atteint les sommets, d’autant que les Montois n’ont eux aussi pas été avares dans le domaine du gâchis. Mais ne boudons pas notre plaisir. Le reste c’est pour le staff et il est toujours plus facile de corriger les copies de la rentrée dans le sillage d’une victoire.
À confirmer vendredi prochain lors de la réception d’Aurillac.
*Le Columérin du match : Joaquin DE LA VEGA
Jean-Paul Pronzato